Tout a démarré par la coopération d’informateurs qui, grâce à leur confiance à la Gendarmerie, n’ont pas hésité à lui indiquer la piste et les sales activités d’un réseau à Ambohimanarina. Sitôt informées, les Forces de l’ordre ont élaboré un plan en vue d’une vérification des déclarations de leurs informateurs civils à propos de ces trafiquants. En se dépêchant sur place, les éléments de la SRC ont eu l’assurance que les dires de ces civils sont bien fondés.
Avec le feu vert de la Justice, et munis d’un mandat, et sur le coup de la surprise, les agents des Forces de sécurité et de défense ont perquisitionné la maison censée abriter la « marchandise » à Ambohimanarina. C’était dans ces circonstances que les cinq présumés grossistes furent arrêtés sur- le -champ. Quant aux substances narcotiques, elles ont été mises et réparties dans 21 énormes sacs et autre valise, totalisant 201 kg.
L’enquête préliminaire a permis de savoir que ce sont ces trafiquants qui fournissent la Capitale en chanvre. Le pistage puis l’arrestation des collaborateurs, à savoir les démarcheurs et autres petits dealers, seront la prochaine étape, selon une source auprès de la Gendarmerie.
Si les « grosses prises » de la Gendarmerie se déroulent généralement sur les axes nationaux, ou du moins dans les environs de la Capitale, et où les marchandises sont transportées dans des taxis-brousse et autres camions, c’est la première fois qu’elle a procédé à cette importante saisie dans une maison, et dans un quartier pas très loin du centre-ville.
Selon toujours cette dernière, le procureur est plus que jamais convaincu des effets dévastateurs de la prise de substances narcotiques pour la société.
A preuve, une récente statistique de la Gendarmerie indique que les 90% des actes de banditisme et surtout des viols survenus dans la Capitale seraient le fruit de l’action de la drogue sur les addictés. D’où l’empressement du procureur à intensifier les poursuites et les sanctions envers les auteurs de cette infraction.
Franck R.